Point final dans l'œuvre de Bernard Clavel
Né le 29 mai 1923 à Lons-Le-Saulnier (Jura) dans une famille modeste, il devient apprenti pâtissier à 14 ans. Il est aussi plus tard ouvrier, bûcheron, lutteur de foire, des métiers qui seront "ses universités", comme il aimait à le rappeler.
Après s'être formé en autodidacte, il entre au Progrès de Lyon comme rédacteur dans les années 1950, avant de pouvoir vivre de sa plume. Soutenu lors de sa sortie par Hervé Bazin et Marcel Aymé, son premier roman "L'ouvrier de la nuit", publié en 1956, marque le début d'une oeuvre importante, qui a rencontré un large public.
Riche d'une centaines de titres, elle comprend de nombreux contes et nouvelles pour la jeunesse, près de 40 romans, dont plusieurs sagas, des essais et des poèmes. En 1968, il obtient le prix Goncourt pour "Les fruits de l'hiver". Elu à l'Académie Goncourt en 1971, il en démissionnera six ans plus tard.
Romancier du terroir...tsr info
Clavel le rebelle
TERRASSÉ IL Y A SEPT ANS par une hémorragie cérébrale, qui l’avait physiquement diminué, hospitalisé depuis dans une maison médicalisée en Savoie, Bernard Clavel refusait de s’avouer vaincu. À son épouse, la romancière québécoise Josette Pratte, il avait lancé, à peine relevé de son coma, cette phrase : « J’écris, j’écris dans ma tête ». Et face à ses visiteurs, devenus rares, il affichait un optimisme qui n’était pas que de façade : « J’ai toujours envie de pousser des hurlements », nous avait-il confié dans sa chambre où se relayaient ses amis et une équipe soignante attentionnée. Hurler comme dans son ultime roman, paru en 2004, « Les Grands Malheurs », contre la guerre, contre toutes les guerres. Hurler contre cette société qui laisse si peu de place à ses personnages de prédilection, les humbles, hurler contre la violence à la télévision, contre la malbouffe…EstRépublicain
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