Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Internationales sur RFI et TV5, dimanche 19 février 2012. Il répondait aux questions de Xavier Lambrechts (TV5 Monde) et Thomas Wieder (Le Monde).
"Ce qui me meut est en réalité toujours la même idée, celle que je ne suis pas rallié au social-libéralisme, cela depuis 30 ans, et que je me bats toujours pour une société plus juste où l’État retrouverait un rôle de régulation et d'orientation stratégique.
Séparer les activités spéculatives et celles de banque de dépôt ne suffit pas. Si on veut véritablement sortir le pays de l'ornière, il faudrait une monnaie moins chère, organiser la croissance en Europe et que la BCE appuie le mécanisme européen de stabilité dont il est question.
Qui va souscrire des obligations d'un mécanisme européen de stabilité dont le rôle sera de prêter aux États en difficulté ? Personne !
Si la zone euro avait été capable de se réformer profondément, elle aurait gagné un répit de quelques années. Ce qui s'est passé avec la Grèce ne se serait pas produit. Mais on intervient toujours trop tard.
Il faudrait avoir avec le peuple grec un dialogue franc et amical plutôt que de les soumettre au régime coercitif et punitif actuel.
Il faut peut-être aider la Grèce à dévaluer, à retrouver sa liberté monétaire. Il faut donner à l'économie grecque une compétitivité qu'elle n'a pas". TV5 Monde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire