jeudi 14 avril 2011

Saint-Cyprien en conseil


Jean Roméo, nouvel adjoint à l’urbanisme

Charmante soirée municipale lundi 4 avril en mairie de Saint-Cyprien où se déroulait le deuxième conseil de l’année.

Le premier acte de ce conseil voyait l’élection du nouvel adjoint chargé de l’urbanisme, Mr Jean Roméo, nouvellement rallié depuis quelques jours, à la majorité du maire Thierry Del Poso. Pour l’opposition, il s’agit du reniement du candidat-élu qui voulut faire barrage au nouveau maire du temps de l’élection. Chacun sait qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et Mr Roméo est loin d’être un imbécile, en politique, touché par la grâce de l’UMP dont il se revendique, on dirait plutôt de l’opportunisme du point de vue des opposants ou du constructivisme, vu sous un autre angle.

Un constructiviste à l’urbanisme, une promotion qui parait logique.

Elections du nouvel adjoint à bulletins secrets, ambiance calme dans la salle où même les micros se firent discrets, du moins ceux des opposants, le seul énervement perceptible était celui du public qui, venu en nombre, quittait la salle à l’issue du premier acte.

Micro-trottoir en sortie de salle:

une dame « le maire est un peu autoritaire, il ne sait pas où il va ! »

Deux mamies de 80 ans « vous savez, avant j’allais aux conseils à Perpignan, on entendait mieux et çà débattait très fort, vous pensez, avec le Front National !

oui, j’aime bien le débat et c’est normal qu’ils ne soient pas d’accord, mais là on n’entend rien ! »

Un couple, la trentaine « No comment, un désastre ! »

Un monsieur de 60 ans « non, là c’est pas possible dans ces conditions !»

Une dame 50 ans et tout sourire « je n’entends pas ce qu’ils disent, demain j’irai sur les blogs ! ». Le public restant dans la salle du conseil étant, vous l’avez deviné, un public de convaincus.


Théâtre d’ombres et de silhouettes manipulées ou ignorées?

A propos de l’approbation des comptes 2010, et las de débats fantômes qui hantent les couloirs de la mairie, Mr Jouandet, au nom de l’opposition municipale, nous faisait parvenir un communiqué sur son intervention au conseil, inaudible pour le public présent se soir là, et dont voici un extrait :

« Nous avons contesté le budget, sans rigueur et sans ambition. Nous avons contesté l’absence de programme et les opérations qui en ont tenu lieu au coup par coup et sans cohérence. La vente des logements de gendarmes, la vente du terrain de la cave, la vente d’Al Fourty … la construction d’un boulodrome et d’un club house … Opérations du reste pour partie non réalisées et pour partie annulables. Nous ne pouvons donc pas valider par un vote sur ce compte un mauvais budget et une gestion chaotique.

Il y a après ces votes sur les comptes deux séries de questions à l’ordre du jour. Il y a les os à ronger, aux enjeux insignifiants, dont la décision s’impose et dont la discussion distrait de l’essentiel. Et il y a ce dont on ne peut pas discuter en séance publique puisqu’on n’en a même pas débattu sérieusement en commission. Inutile donc de s’époumoner en rappel à la règle, en rappel à la bonne gestion, en rappel à la transparence.

Il suffit d’annoncer un désaccord global sur toutes les questions évoquées et sur les méthodes pratiquées. C’est ce que je fais. Je confie ce soir (chacun aura son tour de garde) à mes amis le soin de s’exprimer comme nous en sommes convenus car nous, nous discutons ensemble, nous décidons collégialement avant de parler d’une seule voix. Je me retire donc de cette séance inutile, me réservant pour des actions plus efficaces et je donne procuration à Martine Leroy ».


Faut-il sauver Sud Roussillon ?

Suite à une question écrite de Marie-Pierre Sadourny Gomez, Mr le maire, Thierry Del Poso, évoquait les différents scénarios qui se présentent à la communauté de communes Sud-Roussillon concernant le regroupement avec une autre intercommunalité.

Trois orientations sont possibles, une fusion avec la communauté des Albères au Sud, une adhésion à l’Agglo de Perpignan au Nord (après dissolution de Sud-Roussillon) ou une fusion avec Illibéris vers l’ouest et l’intérieur des terres (éventuellement avec Elne). Une quatrième option possible est maintenant mise en avant, le statuquo permettant de poursuivre Sud Roussillon à trois communes. Cette nouvelle option semble être la préférence des maires des trois communes de Saint-Cyprien, Latour-Bas-Elne et Alenya.

En tous cas, elle était mise en avant par Thierry Del Poso lors du dernier conseil où il annonçait deux réunions publiques pour en débattre : au village, lundi 18 avril à 20h salle Escaro de la Mairie et à la plage, mardi 19 avril à 20h, salle Pons de Port-Cypriano.

A cette occasion, une étude prospective sur les différentes orientations vous sera présentée, et ses implications (services, fiscalité) feront l’objet d’un débat.



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