France Télévisions fait le tri de ses programmes
Les émissions actuelles de Frédéric Taddei, Guillaume Durand, Mireille Dumas et Franz-Olivier Giesbert s'arrêtent.
Les chaînes de France Télévisions remettent de l'ordre dans leurs programmes de flux et chez leurs animateurs fétiches. Franz-Olivier Giesbert, Guillaume Durand, Mireille Dumas et Frédéric Taddei ne verront pas leurs émissions reconduites en l'état et sont tous priés de proposer de nouveaux projets à la rentrée. Officiellement, France 2 et France 3 veulent éviter «la multiplication des émissions de plateau en deuxième partie de soirée», affirme Claude-Yves Robin, directeur général de France 2…Figaro
Durant cette dernière saison 2010-2011, Nicolas Bedos a officié dans l'émission hebdomadaire de Franz-Olivier Giesbert, Semaine Critique. Chaque vendredi soir sur France 2, il régalait les téléspectateurs de ses bons mots et de sa verve culottée dans sa chronique La semaine Mythomane.
Des billets d'humeur qui ont souvent fait grincer des dents, que ce soit du côté de l'Elysée ou de la chaîne, se retrouvant parfois dans des situations embarrassantes. On gardera notamment en mémoire la fameuse comparaison de Nicolas Sarkozy à un "VRP cocaïné". Mais cette époque est presque révolue.
Après la sortie de son pamphlet sur le Président de la République, Franz-Olivier Giesbert voit son émission supprimée de la grille des programmes. Officiellement pour des raisons d'audience. Dès la rentrée prochaine, Nicolas Bedos sera à nouveau un cœur à prendre, et les chaînes commencent déjà à lui faire de l'œil...Téléloisirs
Il ne reste rien de la libertaire bande FM des années 80. Ou si peu. Selon Le Monde, 90 % des nouveautés francophones ont été concentrées sur 15 titres en 2010. Et parmi les 100 plus fortes rotations ? Seulement 11 de ces nouveautés, soit 56 % de moins qu’en 2009. Il y a de quoi... déchanter.
Ceux qui croient encore à l’image de l’animateur radio débarquant en studio avec des disques sous le bras sont priés de se réveiller. Exception faite dans le secteur associatif, le paysage hexagonal a pris l’habitude des radios « conserves » : préparées à l’avance, standardisées, pasteurisées et cultivant la soupe pour des masses avides de hits. Mais, au fait, peut-on se passer de radio quand on est un artiste ? « Ca dépend quel artiste ! », répond Dominique Marie (président Ferarock et programmateur de radio 666), « mais c’est tellement difficile de se faire connaître, qu’il serait stupide d’écarter un support de promotion, quel qu’il soit. »
Alors, comment programme-t-on ? Si une majorité de programmateurs explique que, sur le fond, ils scrutent les envois des labels et les réseaux sociaux, d’autres, comme Vincent Provini (FIP) explique que « ce qui justifie notre programmation, ce n’est pas le titre lui-même, mais ce qu’il évoque. Ce qu’il y a avant/après. AC/DC, puis Presque Oui et enfin Souad Massi, c’est parfait. »
Selon un panel Yacast, les titres les plus diffusés entre 2000 et 2009 sont respectivement « J’en rêve encore » de Gérald de Palmas, « Le Vent nous portera » de Noir Désir et « En Apesanteur » de Calogero. Pas de quoi frimer. On sait que la pression des chiffres conduit à la réduction des prises de risque. Or, ce rodage restreint malmène des artistes qui souffrent déjà de la crise, cannibalisant l’existant.
La découverte est-elle donc encore possible ? « Certains ont comme slogan « Hit Music Only », ça a le mérite d’être clair ! », raille Dominique. « C’est dommage, car si tu ne connais pas le nom d’untel, tu ne pourras jamais l’acheter ou le voir en concert. Il faut aussi adopter le « syndrome anniversaire » : soutenir la scène émergente, mais si tu ne connais aucun titre, tu ne pourras jamais danser dessus… » Degasne
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