Le Conseil d'Etat a annoncé à 14 heures l'annulation des élections municipales de 2008 à Perpignan, à la suite de la "fraude à la chaussette" révélée lors de ce scrutin, qui avait abouti à la réélection du sénateur-maire UMP Jean-Paul Alduy.
La «fraude à la chaussette» ne paie pas. Le Conseil d'Etat a annoncé ce jeudi avoir confirmé l'annulation des élections municipales de 2008 à Perpignan, à la suite de l'irrégularité révélée lors ce scrutin. Le sénateur-maire UMP Jean-Paul Alduy, sorti vainqueur, avait saisi l'instance le 7 novembre, alors que l'élection avait été invalidée en octobre dernier par le tribunal administratif de Montpellier.Lors du dépouillement au second tour, le président de l'un des 66 bureaux, frère d'un colistier de Jean-Paul Alduy, avait été trouvé en possession de bulletins et d'enveloppes dissimulés dans ses poches et ses chaussettes. Il a été mis en examen pour fraude électorale en compagnie de deux autres personnes, dont la deuxième adjointe au maire, Marie «Mimi» Tjoyas, poursuivies pour complicité. Un nouveau scrutin devra également être organisé.Alain Marleix, secrétaire d'Etat UMP à l'intérieur, s'est déclaré «étonné» de la décision du Conseil d'Etat. Selon lui, «elle introduit un risque d'imnombrables contentieux pour l'avenir en matière électorale». «On généralise à l'échelle d'une ville des incidents qui se sont produits dans un bureau seulement, et on suppose a priori que tous les électeurs de ce bureau auraient voté pour la liste minoritaire», a-t-il également déploré. Le Conseil d'Etat a de son côté souligné que compte tenu du faible écart, il n'était pas sûr «qu'en l'absence de fraude, la liste élue l'aurait emporté». 20minutes
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